Covid-19: gestion d'une crise sanitaire au SCAN
Après 8 mois de gestion de crise sanitaire et face à cette nouvelle et deuxième vague: l'équipe de direction du SCAN se sent prête et pose un premier bilan. Quelles mesures ont déjà été mises en place? Dans quel ordre les actions ont-elles été articulées? Et comment envisage-t-elle la suite? Rencontre et retour en arrière avec Lionel Hollinger, responsable santé-sécurité du SCAN.
Le 25 février 2020, le 1er cas de Coronavirus a été enregistré en Suisse. C'est par le Tessin que cette Covid-19 s'est infiltrée en Suisse pour en chambouler le quotidien. Depuis, citoyen-nne-s, gouvernement, entreprises et autres organisations ont dû faire face à une situation unique.
Lionel Hollinger, responsable santé-sécurité, commence: "fin février, l'équipe de direction du SCAN a instantanément pris conscience du caractère unique de la période à laquelle elle allait faire face. Il continue: réagir vite pour protéger employé-e-s et client-e-s, tout en maintenant un fonctionnement optimal a été le moteur de chacune des prises de décisions."
Le responsable santé-sécurité explique que la direction se concerte périodiquement pour prendre des décisions basées sur les recommandations et décisions fédérales et cantonales. Elle s'est aussi inspiré de mesures prises par d'autres institutions et a suivi sa ligne directrice. "Jusqu'à présent, tout est sous contrôle. Nous avons limité les dégâts et sommes prêt-e-s pour maîtriser cette deuxième vague", affirme Lionel Hollinger.
Retour en arrière
Instaurer des distances. Telle a été la toute première mesure mise en place, début mars. Dans un climat d'inconnu total, la direction du SCAN installe un système de respect et de maintien des distances à l'intérieur du bâtiment. C'était à 2 mètres du guichet que les client-e-s devaient alors patienter. Des vitres en plexiglas ont rapidement été ajoutées.
Lionel Hollinger a compris qu'il fallait instaurer des mesures durables et harmonieuses. La situation pouvant durer plusieurs mois. Il a ainsi fallu penser en deux temps.
À l'interne
Dès mi-mars, les personnes vulnérables sont invitées à travailler à domicile. Un système d'équipes est mis en place. Le but est de ne pas prendre de retard sur les tâches administratives, telles que la gestion du courrier, par exemple.
En avril, le système d'équipes se poursuit. Laurent Besancet, responsable informatique, fournit à tout-e collaboteur-trice administratif-ve le matériel informatique nécessaire pour passer en télétravail si besoin. "Ainsi, nous savions que nos employé-e-s pouvaient continuer leur activité durant cette période de Covid-19. Mais aussi si une situation similaire à celle-ci survenait par le futur", ajoute Lionel Hollinger. Selon lui, "c'est aussi grâce à la stratégie digitale développée par le SCAN ces dernières années et au soutien du Service informatique de l'entité neuchâteloise qu'un télétravail efficace a pu être mis en place".
Durant toute la crise sanitaire et pour ne prendre aucun risque, dès qu'un-e collaborateur-trice ou un-e membre de son entourage proche présente un symptôme: il-elle est invité-e à rester à la maison et à passer un test de dépistage.
Depuis juin, tous les collaborateurs-trices reviennent travailler sur place. "Nous avons senti une volonté de la part des personnes en télétravail de retrouver leur environnement de travail", annonce le responsable santé-sécurité du SCAN. Les employé-e-s vulnérables du SCAN ont été placé-e-s dans des bureaux seul-e-s ou isolé-e-s par des parois des autres postes de travail.
En ce qui concerne les lieux communs: leur utilisation a été régulée. Une suppression des journaux dans la cafétéria, une distance entre les chaises et des horaires de pauses par secteur ont notamment été proposés.
Le SCAN reste ouvert
En avril et durant toute la période de semi-confinement les guichets et la halle technique ne ferment pas leurs portes. Le SCAN reste ouvert à ses client-e-s. Mais sur rendez-vous uniquement. La stratégie principale est d'éviter les regroupements de personnes. Tant à l'intérieur, qu'à l'extérieur du bâtiment. Les demandes administratives sont traitées, préparées et envoyées par courrier postal. Puis, des secteurs d'attentes avec espacements ont été mis en place. Des piliers de désinfections et des poignées de portes spéciales sont disponibles et disposés à plusieurs endroits clés du bâtiment. "Toutes ces mesures ont d'ailleurs été approuvées et saluées par le Service de la consommation et des affaires vétérinaires", explique Lionel Hollinger. Il continue: "un enjeu intéressant en tant que responsable santé-sécurité a été de constamment anticiper les besoins. L'une de mes missions était qu'on ne manque jamais de produits désinfectants, de gants et de masques notamment."
Au début de la crise, l'Office fédéral des routes (OFROU) ordonne l'arrêt total des examens théoriques et pratiques. Dès mai, ces activités reprennent sur rendez-vous et avec un respect strict des distances. Experts et moniteurs-trices doivent tous et toutes prendre des précautions. Ces derniers-ères doivent porter un masque durant tout examen et le commencer par une prise de température du ou de la candidat-e. Si au début de la crise le port du masque était obligatoire uniquement durant des examens pratiques, il l'est devenu également aux guichets, dans toutes les zones accessibles aux client-e-s ou encore, lors d'un déplacement à plusieurs collaborateurs-trices au sein d'un même véhicule, notamment.
Et maintenant?
"Le SCAN est prêt à affronter cette nouvelle vague. Notre mission est la même: maintenir les distances. Selon nous, les gestes barrières, le respect des distances et un esprit solidaire sont les meilleures options pour combattre toutes et tous ensemble ce nouveau virus. Au sein du SCAN, mais surtout au niveau de la société dans son ensemble" conclut-t-il.