Une halle technique en épis, la solution innovante made in SCAN
Quelques chiffres pour commencer. La section technique du Service cantonal des automobiles et de la navigation neuchâtelois - SCAN - comprend deux secteurs principaux: les contrôles techniques de véhicules et les examens de conduite. En 2019, ce sont 43'161 contrôles techniques et 8'706 examens pratiques et théoriques qui ont été exécutés. Rencontre avec Michel Nicolet, responsable de l'équipe technique du SCAN composée de 23 experts.
"Le principe du contrôle technique n'a pas changé depuis les années septante. Ce sont les changements liés aux actuelles exigences qui ont évolués", explique le responsable de la section technique et adjoint de direction du SCAN. Il continue: "Les éléments liés à la sécurité active, l'assistance au freinage notamment et à la sécurité passive, dont l'airbag est l'exemple le plus connu, ont été renforcés au cours de ces dernières années". Ces nouveautés sont évidemment prises en compte au cours des contrôles techniques communément appelés "expertises".
Made in SCAN?
"Le système d'assurance qualité est harmonisé en niveau Suisse et coordonné par l'Association des services automobiles suisses - asa", annonce Michel Nicolet. Les principes de contrôles sont standardisés au niveau fédéral, ces derniers étant repris des fondements établis par l'Union Européenne.
Par contre, certains éléments, tels que la configuration de la halle d'expertise peuvent différer entre cantons. Et c'est sur ce point que le SCAN s'est démarqué au niveau Suisse. "Nous avons mis en place la toute première halle du pays avec lifts en épis. Jusqu'à récemment tous les services automobiles avaient des lifts et fosses en lignes", déclare le responsable de section.
Le SCAN a opté pour les épis. Et pourquoi? "Pour des raisons pratiques, répond Michel Nicolet. Dans une configuration de lignes, les véhicules se trouvent les uns derrière les autres. Lorsqu'un temps de contrôle est plus long qu'un autre, alors on se retrouve bloqué. Avec cette technique de lift en épis, la procédure est fluide". Les cantons du Tessin et du Valais ont décidé de reprendre le même principe.
Ergonomie avant tout
Pour préserver ses collaborateurs, le responsable de la section technique reste attentif. Pour lui, trouver la solution pour que chaque employé ait de bonnes conditions de travail est primordial. "Au niveau ergonomique, il faut que tout soit mis en place correctement car les experts du SCAN effectuent un travail répétitif", constate-t-il. Travail physique? C'est certain selon lui. Michel Nicolet prévient: "En général, un-e expert-e marche beaucoup, sort et entre fréquemment dans des véhicules. Il ou elle effectue des gestes très répétitifs. Il faut veiller à l'usure des organismes".
Le principe global des contrôles, là aussi, a été étudié attentivement pour éviter les gestes répétitifs. "Chez nous, tout est fait pour que l'expert entre et sorte le moins possible du véhicule. Cette solution de contrôle est la plus ergonomique et performante à tous les niveaux… J'en suis convaincu", termine-t-il.